Un horizon Atlantique : 1950-1960

 

Casino un horizon 2023 copie 3

L'Atlantique en son palais

Après les années noires de la seconde guerre mondiale, Châtelaillon va peu à peu retrouver sa vocation : celle d'une cité balnéaire qui, au début du vingtième siècle, écrivait une nouvelle histoire avec le désir de villégiature en réponse aux tensions de la ville industrielle, l'apparition de la balnéothérapie. Depuis que le train de Paris ne met plus que sept heures pour rallier Châtelaillon, ce désir d' évasions que l'on appelle pas encore tourisme touche désormais des couches sociales diverses.

Il faudra attendre les dommages de guerre pour que le casino transforme radicalement les abords du bâtiment de 1895 après la destruction de la grande verrière en 1945. La construction d'une grande salle de cinéma à l'architecture sommaire et d'une terrasse en rotonde ouverte transforment l'espace du casino. Quelques bâtiments annexes complètent cet ensemble dont l'apparence a beaucoup changé depuis les années trente tout en conservant lla construction historique de 1895.

Associée au portique provisoire mis en place à l'entrée du casino sur le boulevard de la République, la clôture du parc devant la rotonde ouverte se résume à un modeste grillage. Les jeunes plantations ont pris la place du bois de pin. Après les années florissantes de la verrière des années trente et de sa végétation exubérante, il faudra à celle du casino rénové le temps de se développer et peut-être d'occulter quelque peu l'encombrant volume de la salle de cinéma qui contraste avec l'architecture du début du siècle dont bénéficie le bâtiment historique. Cette salle de cinéma correspond aux exigences nouvelles exprimées par les vacanciers dans leur quête de divertissement. Car c'est une époque naissante pour des loisirs renouvelés qui se révèle. Les congés payés deviennent une réalité plus concrète pour un nombre accru de bénéficiaires. La SNCF met en œuvre des plans pour la reconstruction de son réseau et sa modernisation. Les colonies de vacances se développent. Le train s'impose comme le moyen le plus pratique pour rejoindre le littoral. Fini le temps du rationnement et des tickets d'alimentation. Par ailleurs, les GI américains introduisent sur le territoire quelques denrées encore inconnues, la plus symbolique étant le chewing-gum. Ces soldats américains vont notamment investir Châtelaillon dans le cadre des décisions de l'OTAN.

 

 

Les Américains et l'Organisation du Traité de l'Atantique Nord

De 1950 à 1966, La Pallice, port principal de l'OTAN en Europe.

Dans les années 1950, plus de 450 américains résident à Châtelaillon. L’implantation d’une importante base militaire alliée à LaRochelle entre 1950 et 1964, explique cette forte présence américaine dans la station (300 villas occupées).
Aigrefeuille-d'Aunis, base de l'US Army la plus importante d'Europe entre 1950 et 1966 Aigrefeuille-d'Aunis a accueilli près de 2000 civils et militaires américains après la deuxième guerre mondiale. Le camp baptisé Croix Chapeaux a assuré le soutien médical des troupes toujours engagées en Europe de 1950 à 1966. En 1950, des américains arrivent avec leurs familles sur la commune pour s'installer dans le camp de Croix Chapeau. Un hôpital et un dépot médical doivent y assurer le soutien logistique des GI engagés en Europe. Près de 2000 personnes y ont vécu ou travailler. Une véritable ville dans la ville. L'hôpital a fermé en 1966 lorsque la France a quitté l'OTAN. À la mi-1953, le gouvernement américain fait construire 300 unités d'habitation familiale à Orléans. En décembre 1954, il lance la construction de 234 maisons de deux étages à Nancy, Poitiers, Metz, Ingrandes, La Rochelle et Bordeaux. Les installations militaires américaines comptaient des établissements scolaires financés par le Département de la Défense des Etats-Unis. Ils ont compté jusqu'à 13 500 élèves et dispensaient un enseignement américain: écoles élémentaires (elementary school), des collèges (junior high schools) et des lycées (high schools) - externat ou internat . Us garage

Ils recevaient les filles et les garçons ensemble (contrairement à la France à l'époque) ainsi que les Blancs et les Noirs (contrairement à certains États américains à l'époque).
Les Post Exchange ou PX sur les bases de l'US Army et les Base Exchange ou BX ou encore AFEX sur les bases de l'US Air Force, réservés aux américains, dépendaient de l'European Exchange Service et vendaient – hors taxes - des vêtements, des disques, de l'électrolménager, des équipements de sport, tous les symboles de l'Américan way of Life... mais aussi des parfums et des produits de beauté français.
Les commissaries dépendaient directement du Département de la Défense des États-Unis et vendaient - hors taxes - les produits alimentaires et les alcools.

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